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| | Compte rendu de l'assemblée générale du mois de juin - Cesam *** (Radié) (2019) (FR0000062838) le 2008-09-08 13:16:00 (La Société)
CESAM
Compte rendu de l’assemblée
Il n’y avait pas grand chose de commun entre le millésime 2008 et celui de 2007. Le lieu était le même (au siège social au 12 rue de la Montagne Sainte Geneviève à Paris), deux actionnaires fidèles étaient bien là, mais la comparaison s’arrête là.
Il faut dire que l’exercice 2007 du spécialiste de l'édition et de la commercialisation d'outils pédagogiques et multimédias à destination des enseignants et des élèves s’est soldé par une perte nette de 346.885 euros contre un bénéfice de 350.404 euros en 2006.
L’ambiance qui était très tendu s’est vite détendue. Le Président de Cesam, Philippe Sylvestre, a en effet joué carte sur table en répondant précisément à l’ensemble des questions des sept actionnaires présents (dont un salarié).
L’assemblée a donc vite tourné au dialogue et à un jeu de questions réponses. Seule la résolution liée à l’augmentation de capital réservée aux salariés n’a pas été adoptée. Et pour cause, Cesam n’a pas de salariés.
Les mauvaises performances financières de 2007
* Maxilivres a pesé sur les comptes 2007
Les comptes 2007 de la société se sont dégradés au second semestre. Le dépôt de bilan de Maxilivres, prononcé le 22 juin 2006, qui avait privé la société en 2006 de 0,6 million d’euros de chiffre d’affaires et de 0,25 million d’euros de résultat a continué à peser sur la rentabilité.
Le nouveau distributeur choisi fin 2006, Dibisco, filiale de Magnard / Albin Michel et spécialisé dans la distribution de livres scolaires, « n’a pas repris un flux normal de distribution permettant de mener une offre en référencement » a tenu à souligner Philippe Sylvestre. Dibisco a donc a tardé à monter en puissance pour diffuser les collections parascolaires de Cesam.
Du coup, l’ensemble de ses ouvrages était absent des rayons des grandes surfaces.
Il s’en est suivi pour l’année 2007 un
« déréférencement » auprès des grandes surfaces. Les commandes reprennent depuis peu, mais il faudra attendre 2009 pour que les ventes reprennent un rythme de croisière.
* Un marché de l’édition stagnant
Face à un marché de l’édition stagnant, entraînant un ralentissement de l’écoulement des stocks les provisions figurant au bilan sont passées à 1,1 à 1,4 million d’euros, soit 0,3 million d’euros de plus qu’en 2006.
* Des développements qui ont pesé sur l’exercice 2007
Le développement d’un nouveau site Internet a pesé à hauteur de 0,5 million d’euros sur les comptes 2007
* Augmentation des charges salariales
La masse salariale est restée à un niveau élevé malgré la réduction des effectifs. Les difficultés de l’année dernière ont conduit la société à arrêter les journaux élaborés en collaboration avec le CNRS et la Chaîne Parlementaire (Journal des sciences, Journal de la Francophonie, Journal de l’Education). Le personnel concerné a été licencié et les charges liées ont été comptabilisées en 2007.
Le Littré fera des émules
Les droits liés au contrat du Littré ont été enregistrés sur l’exercice 2006 (environ 0,4 million d’euros). Le complément sera perçu en 2008 (environ 0,1 million d’euros). Ce sont 25.000 abonnements (26 volumes aux prix de 13,5 euros HT) qui ont été vendus. Le chiffre d’affaires figurant dans les comptes de Cesam n’est que de 0,4 million d’euros car la société a confié la commercialisation au Figaro. En effet, en-dessous d’une taille critique de 15 millions d’euros, un éditeur ne peut pas entretenir sa propre force de vente et est donc tributaire de prestataires.
Deux nouveaux projets sont dans les cartons avec Le Figaro. Les droits seront perçus en 2008 et le complément en 2009.
Les procédures encours
* Litige avec la Bibliothèque Nationale de France
Un litige est en cours avec la Bibliothèque Nationale de France suite à la liquidation de Bibliopolis qui a perdu 1 millions d’euros de chiffre d’affaires face à l’incapacité de la BNF de fournir pendant près de 18 mois les mises à jour nécessaires à l’édition des CDROM bibliographiques permettant aux bibliothèques d’archiver les ouvrages. Le litige devrait durer au moins 2 ans.
* Un litige concernant la cessation des activités de RAVEL est fort probable : CESAM assure via RAVEL l’inscription des bacheliers dans l’enseignement supérieur. L’Etat a rompu le contrat de marché public sans reprendre les salariés (comme le prévoit la loi). A son étonnement Philippe Sylvestre a appris que le contrat sera repris par le gouvernement par voie de presse. Le contrat sera repris en fin d’année par le ministère de l’éducation. Les salariés devront être licenciés. Il en résulte pour 2008 une perte de 0,3 million d’euros de chiffre d’affaires et un manque à gagner de 0,1 million d’euros.
L’exercice 2008.
Philippe Sylvestre a été très clair : il faudra plus d’une année pour retrouver le niveau de chiffre d’affaires antérieur en grande surface. Par ailleurs, le développement de la société Agora Campus dont le capital de 300 000 euros se partage de manière égale entre Rue des Ecoles et la Maif (1448 titres chacune), pèsera pour 0,3 million d’euros sur les comptes 2008.
Compte tenu d’un meilleur écoulement des stocks, une reprise sur provision sur stocks est envisageable.
A fin mai, le chiffre d’affaires est toujours en retard par rapport à 2006 mais la situation s’améliore depuis le début du mois de juin. L’objectif est une hausse de 0,7 million d’euros au second semestre, permettant de réaliser sur l’ensemble de l’année 4,8 à 5 millions d’euros de facturations pour un résultat net de 0,2 million d’euros (soit 0,1 million d’euros pour Cesam). Il faudra attendre 2009 pour renouer avec des bénéfices proches de 2006, soit 0,7 million d’euros (0,35 millions d’euros pour Cesam). Au 30 juin 2008 la trésorerie nette était proche de 0,6 million d’euros, soit la même qu’un an plus tôt.
Le futur
* Lancement d’une lettre aux actionnaires
La direction a promis d’instaurer un lien avec ses actionnaires. Une lettre aux actionnaires sera expédiée trimestriellement dont le premier numéro est prévu début septembre.
* Transfert sur Alternext
Le passage à Alternext est envisagé début 2009, soit une fois que la société aura renoué avec les bénéfices. Les actionnaires minoritaires (Siparex et CDC) présents au capital de Rue des Ecoles (filiale à 50,91 % de Cesam) céderont éventuellement leurs titres. Une fusion Cesam/Rue des Ecoles n’est pas envisageable car elle serait juridiquement assimilée à une cession de titres par les Siparex et CDC
La valorisation de Cesam.
Son Président nous a confié lors de l’assemblée que la seule vente du Littré pourrait rapporter près de 3 millions d’euros au groupe, alors que Cesam est à peine valorisée 1,5 million d’euros en Bourse. Nous conseillons à nos lecteurs de conserver leurs titres et de profiter éventuellement d’un repli au-dessous de 2 euros pour moyenner à la baisse. Il faudra attendra 2009 pour voir le titre remonter au-dessus de 3,5 euros, du moins si les prévisions sont tenues.
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